Compte-rendu 2019
Bilan en chiffres du BMLD 2019 de Chantonnay
200 km inscrits: 35 partants: 34 abandons: 18 ont terminé dans les délais: 16 120 km inscrits: 22 partants: 21 abandons: 9 ont terminé dans les délais: 12 à noter: 8 femmes sur 11 ont terminé dans les délaisLes finisseurs:
finisseurs du 200 km | finisseurs du 120 km | |||
BERNARD JEAN-BAPTISTE | 31470 | AUDUREAU HERVE | 85600 | |
BOURMAUD JEAN-LOUP | 85540 | BLANCHARD JEAN-LUC | 85250 | |
BOURRASSEAU ELISABETH | 85110 | CHABIRON MARYSE | 85700 | |
BOURRASSEAU MICHEL | 85110 | FRANKS NIGEL | 85480 | |
BOUYE ISABELLE | 17230 | GUERIN JACKY | 85500 | |
CHARRIEAU BERNARD | 85480 | JAUDRONNET SOPHIE | 85110 | |
CLEMENT OLIVIER | 85310 | LOISEAU ISABELLE | 49300 | |
DAVIAU DENIS | 75017 | LOISEAU MARGAUX | 44000 | |
DELAIRE ISABELLE | 85140 | ORIEUX CHRISTOPHE | 85600 | |
DUBOIS SYLVAIN | 03440 | PEYRESOUBES LUCAS | 44000 | |
GROLLEAU NELLY | 85110 | RABILLÉ MANUEL | 85110 | |
GUIGNARD BERNARD | 85110 | RAVON ALBAN | 85110 | |
HERAUD YANNICK | 85110 | |||
PERRICHOT STEPHANE | 56120 | |||
PIGNON JEAN-PIERRE | 85390 | |||
TEXIER EMILIE | 85250 |
Jean Loup BOURMAUD a parfaitement géré son 200 km bouclé 2 jours et 14 heures. Son compte-rendu est à lire.
En m’inscrivant au BMLD 2019 200 KM, j’étais un peu inquiet. La distance ne me faisait pas peur ni une étape de 70 km pour l’avoir déjà fait plusieurs fois. Non, ce qui m’inquiétait, c’était de le faire 3 jours de suite contre un chrono de 75 H.J’avais donc planifié de dormir toutes mes nuits correctement et de ne marcher que de jour ce que j’ai pratiquement réussi. Moi, il me faut manger, me laver et dormir. Je me connais bien au travers de mes différents treks. Tout d’abord, je tiens à remercier l’organisation pour cette remarquable aventure autant dans l’organisation elle-même que dans l’ambiance générale et dans le choix du parcours.Nous voilà donc parti le jeudi matin, j’ai trouvé ce départ beaucoup trop rapide et me suis donc contenté de marcher avec un allemand, qui ne parlait ni anglais, ni français, me forçant ainsi à retrouver mon allemand de mes souvenirs scolaires. Malheureusement, en début d’après-midi, à Bournezeau, je l’ai perdu de vue après la dégustation d’un kebab.
Au fur et à mesure de la journée, je redoublais des randonneurs pour me retrouver à partir de la vallée du Lay avec un couple qui marchait à mon rythme. Nous fûmes ensemble jusqu’au restaurant de la Caillère qui nous concocta une soupe bien régénérante. Mes amis poursuivaient jusqu’à Vouvant, ce que je trouvais trop long pour moi. J’avais en effet choisi d’équilibrer mes journées à un peu plus de 60 km afin d’essayer d’arriver le samedi soir.
Je couchais donc au bout de 63 km dans un abri de pêcheur près d’un étang après la Caillère. Après un brin de toilette, au moment de me coucher vers 22 heures, je vis arriver deux jeunes randonneurs qui installèrent leur tente. Nous avions fait le bon choix, la nuit fut tranquille, tellement tranquille que je ne me suis pas réveillé comme prévu pour partir vers 05h00.
C’est donc vers 06h30 que j’ai démarré le vendredi. Évidemment, les tentes étaient démontées et mes compères étaient déjà partis. J’aurai dû leur demander de me réveiller. Un peu plus loin, je rencontrais deux randonneuses qui prenaient leur petit-déjeuner. À Bourneau vers 09h30, je fus à nouveau très bien accueilli au point de contrôle où j’ai récupéré quelques affaires. J’ai vu les premiers pieds très abîmés d’un jeune randonneur. Après un bon sandwich à Vouvant, je traversais la très belle forêt et les différents barrages sur la Mère et la Vendée jusqu’à la Lutine où je prenais mon repas du soir un peu trop tôt à 18h00 mais après ce sera galère pour trouver.
Vers 22h00, j’arrivais de nouveau à ma cabane de pêcheur près d’un étang. Nouveau brin de toilette et dodo après 67 km pour aujourd’hui, mais encore une vraie nuit qui s’annonçait. J’étais seul ce soir.Samedi matin, pas de problème, j’avais mis mon réveil matin et vers 05h00, j’ai pu entamer ma marche. Vers 07h15, je suis passé au deuxième point de contrôle. Il n’y avait personne mais tout était prêt pour récupérer ses affaires et se restaurer un peu.
Vers 11h00, je mangeais un sandwich à la boulangerie de Breuil-Barret. À partir de midi, il faisait très chaud mais les ravitaillements d’eau étaient nombreux.
Après Cheffois, ce fut dur notamment sur la crête ensoleillée des moulins à Mouilleron puis jusqu’à Bazoges avec peu d’ombre. J’étais très fatigué à Bazoges et je calculais pour y dormir et faire les derniers 20 km le lendemain. Mais il était trop tôt et vers 18h30 je me remis en route.
Vers 21h00, au restaurant à la Morlière, quelle bonne surprise. Je commande une salade et une glace et la patronne m’annonce que je suis le premier à s’y arrêter pendant les heures d’ouverture. Elle m’offre donc mon repas. C’est donc tout requinqué que je me dis, il reste environ une heure de jour, je termine ce soir. Je repars et marche au crépuscule jusqu’au manoir de Ponsay puis de nuit jusqu’à l’arrivée à 23h20.
Encore un accueil formidable, douche, repas, discussion avec l’organisation. Je suis fier et heureux d’avoir réussi. J’y rencontre un randonneur du BMLD 120 KM, il a fait les 120 KM d’une traite, remarquable ! Je ne saurai pas faire.
J’ai beaucoup aimé cette épreuve et reviendrai mais peut-être pas en 2020, je serai sous d’autres cieux.
Le parcours était sensationnel, j’ai beaucoup aimé : la vallée du Lay, les Grands Bois, les environs de Vouvant, Mervent, la Lutine, Foussais-Payré, les collines de Cheffois et Mouilleron, Rochereau.
Je n’ai pas aimé : le parcours de Mouilleron à Bazoges.
Encore merci, Jean-Loup.
140 km en un peu plus de 27 heures ! Gaëtan VINCENT, c’est du costaud. Mais les pieds ont dit « STOP »
Merci pour cette belle balade de 200km, même si je n’ai pas pu la finir, abandon au 2ème point bagages! km140 même si j’en ai fait 146 km au total réel! hihi
Donc, un bon briefing déjà! pour ceux qui avait lu le site BMLD en long en large en travers, c’était un peu superflu, mais les derniers points de dernière minute, très importants et utiles.
Ensuite, départ à 9h, sympa, en groupe sur quelques km sur quelques km, la première côte a étendu tout ce beau monde!
km3: nous ne sommes plus que 5 en tète! ça commence à parler, toujours sympa d’écouter les péripéties et exploits des anciens et autres! Quelques rigolades au passage!
km8 environ: nous partons à 4 hommes, 2 jeunes imposent un bon rythme, je reste avec mon ancien qui est de bonne compagnie et à mon rythme!
km12: nous les rattrapons au contrôle-surprise, juste après un cordage mis dans un champ pour grimper une grosse côte!
km15: nous continuons tous ensemble, je trébuche au bord de la riviere la Vouraie, je déchire mon short a l’entrejambe sur 15cm, pas d’autre; tant pis, genou en sang mais sans gravité , je continue ainsi jusqu’au bout, je mets juste mon brassard jaune sur le genou pour arrêter le sang en marchant!
km 20: on arrive au bar de Bournezeau, un des gars nous offre un coup à boire, bien sympa, on repart!
km22: mes 3 compères s’arrêtent derrière une station d’eau pour manger; je les laisse ici, n’ayant pas prévu de m’arrêter! Dommage, car je les aimait bien! BONNE ROUTE!
Ensuite vient la recherche de l’itinéraire sur carte-topo et montre avec trace GPS. Bin là, je me dis qu’il manque la carte sur la montre dès le premier km sans eux, haha!
Donc pour la suite, je me retrouve seul avec ma tète et mes jambes, comme prévu au depart!
km61: je cherche un peu, j’arrive au restaurant « l’Assiette Gourmande »; c’est familial, je prend un coup à boire, discute un peu du périple avec tout le monde et repart encore bien!
ma poche à eau de 1,5l déconne, l’eau me coule dans le dos, je la rafistole comme je peux,.
km62: je passe près d’un lac, je refais le plein, mais idem au bout de quelques km, vide cette fois-ci! Tant pis, il me reste mes petites gourdes de 500ml!
km 75 environ: je découvre le crépuscule sur la campagne vendéenne, je sors mon gilet jaune et ma frontale pour être en sécurité au cas où. Je m’active pour arriver avant le coucher du soleil au premier relais!
km 80: 22h15, j’arrive au premier point-relais de l’organisation, j’ai 15 minutes d’avance sur l’horaire, je prend une pause de 45 minutes. C’est super en arrivant: petit goûter sur le bar avec boisson + un coin pour dormir, pas prévu hihi, je recharge les batteries, les miennes et celles de ma montre-GPS, un coup de nettoyage du bonhomme puis c’est reparti! Juste en partant, 2 de mes compères arrivent, plaisant de les revoir!
Les premières difficultés arrivent vite avec la nuit et la fatigue de la journée au soleil dans les champs
km82: nuit noire, je loupe le petit bois, demi-tour, malgré les entraînements de nuit, quand on connait pas le coin, même avec une carte et trace GPS, ça fait pas pareil. Je pense aussi que les premiers signes de fatigue mentale sont là! Mais bon on repart dans le sous bois avec un tracé super sympa en single, très joueur!
km 87: j’arrive à Vouvant par un petit escalier, une superbe cité de caractère, pleine de belles maisons en pierre, malgré l’heure, je cherche un moment la boite à lettres pour le contrôle de passage, grrr! On garde son calme et on visite au passage ce bel endroit, la poterne de sortie est fabuleuse pour se remettre du baume au cœur, en se disant vivement la suite!
Direction la forêt de Mervent, plusieurs passages dans les bois, ou les animaux te suivent sans que tu puisses les voir, à droite et à gauche, en faisant une descente longue dans un creux de roche, impressionnant.
Encore plus improbable, plus tard, dans une descente en roche aussi, j’allais prendre un virage doux vers la gauche, et dans celui-ci au bord extérieur, une bête grise fixe avec l’œil pétillant et prés d’un mètre de haut, reste fixe. Je m’approche en ralentissant grandement, elle ne part pas, avec ma frontale, j’essaie de la faire partir en secouant la tète, en l’aveuglant au zoom ultra, mais rien n’y fait, donc je m’agite comme un fou avec des grands cris, dans la nuit la plus totale et un silence effroyable. Quand elle m’a bien vu, la bête a finalement déguerpie en mode kamikaze! hahaha
km 93 et 94: je passe un pont; montée dans les bois à droite, le GPS me dis que je suis hors parcours, demi-tour, mais pas d’autre chemin, zut, ensuite, je prend un chemin en épingle, mais au final mauvais sur 600m, encore un demi-tour, re zut zut!
km96: 2h du matin, vient un contrôle-surprise; enfin surprise, plus pour notre contrôleur qui s’etait endormi dans sa voiture dans le croisement d’un bois, je le réveille comme je peux, car il était aussi exténué que moi, le pauvre, on discute, petite pâte de fruit, de l’eau, offert, sympa! un plaisir de voir du monde!
km 100: passé sur parking vers 3h du matin, j’appelle ma femme pour la rassurer, ma pauvre chérie!
km103: je décide de m’arrêter sur un banc devant une superette BAL. Et là, un camion frigo arrive pile au moment ou je m’allonge, pour décharger à cet endroit précis. Des toilettes à proximité: je m’y réfugie comme je peux, en mettant toutes mes affaires sur moi, pour avoir plus chaud; mais rien y fait pour dormir avec ce camion frigo juste a côté. J’entend des voix, je sors, le camion part, et là ce sont mes 2 compères toujours ensemble. Je me dis que je vais faire un bout de route avec eux mais ils s’allongent sur le fameux banc pour dormir, bon tant pis, je pars sans eux!
km105: environ 5h du matin, suite à une grande descente rocailleuse et casse-patte, à cette heure tardive, vient la difficulté ultime du bord du lac, petit chemin. J’étais prévenu par le topoguide: « 1.5km dangereux », donc… Bah, quand faut y aller faut y aller, hihi! Et vraiment,c’est hard mentalement, le chemin DISPARAIT dans les eaux du lac, comment faire, des gros cailloux éparpillés devant moi, des rochers à ma droite avec ronces, pourtant je vois le chemin qui doit être 50m plus loin a la frontale! Je décide de grimper les ronces et la roche, mais une crevasse sépare l’ensemble, je ne veux pas faire demi-tour, je redescend au bord, et finalement je m’accroche aux rochers en mode escalade latérale, je glisse à plusieurs reprise dans l’eau, et je finis par retrouver mon chemin un peu inondé, juste avant de sortir du lac, je prend une photo souvenir du lac avec l’aube qui se lève. Je sors du bois pour remonter vers les sommets!
km 112: 6h45, la boulangerie « La Lutine » pour le contrôle, mais fermée. Tant pis, je continue malgré l’odeur de croissant qui flotte dans l’air, mmmmmh!
La chaleur revenant et les pieds humides dus à la trempette dans le lac, commence à me faire souffrir, je suis en mode zombie depuis 6h du matin environ, ca devient très très dur!
km 121 vers 8h30: je m’arrête sur le bord gauche d’une petite route dans un virage droite, en voyant l’ombre d’un buisson sur la route, et là, ruiné, je m’écroule, sans pouvoir faire un mètre de plus, même pas le temps de mettre mon sac en guise d’oreiller. Réveillé depuis 4h30 la veille, je voulais voir ma limite, je l’ai trouvée, haha! Je me suis réveillé avec des petits cailloux sur le visage et la tête! Le soleil m’a réveillé en me chauffant les fesses, j’ai dormi 30 minutes! un mars et ca repart! haha enfin presque, car mes pieds sont resté dans le lac à la baignade du km105. Aie Aie Aie!
km122, presque 10h: une superette bal; cool, achat d’un pain au chocolat, victuaille et eau gazeuse! pour se requinquer! puis là, je me déchausse auprès de l’église. Bon, et bin c’est mort pour finir avec 10 ampoules, dont 2 avec sur-ampoules! Je repars malgré tout, pour faire honneur au 2ème point relais du km 140 qui m’attend depuis le matin normalement, désolé du retard!
Malgré tout, malgré le manque de sommeil et la douleur, je marche rapidement avec ce qui me reste de jus, pour rallier ce point relais!
km 137: passage annoncé au départ, sur les travaux qu’il fallait contourner; merci a l’organisateur pour les détails de dernière minute fournis au 1er point relais du km 80!
km140: finalement, je l’aurai rallié à 13h20 ce 2ème point-bagages. Même chose qu’au premier relais, mais chez des habitants, heureux de me voir, et très a l’écoute de nos besoins. J’ai pu appeler ma famille qui est venue me chercher, car je ne pouvais pu marcher normalement!
ps: un croisement à multibranche fut compliqué à trouver, sinon le reste fut génial, même si je me suis paumé à plusieurs reprises, haha! C’était magnifique!
Au final, heureux d’avoir pu vire cette belle aventure BMLD!
je vous remercie pour cette belle organisation!
BRAVO A TOUTES ET TOUS!
VINCENT Gaëtan
Emilie TEXIER a bouclé les 200 km en moins de 75 heures. Son témoignage:
Petit résumé d’un grand BLMD de 200km Jeudi, j’arrive à la salle et je suis déjà très excitée, c’est le grand jour, ça fait un an que je bassine mes collègues pour avoir ma journée et mes amis qui me disent que je suis folle. Mais ah quoi bon, je ferai ce blmd quoi qu’il arrive. Mon ami Jeanine décide de m’accompagner, pourquoi pas ? seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !! Nous avions décidé de faire 60 km jour, nous prenons donc le départ dès 9h, c’est l occasion d’échanger avec les participants. Il fait chaud mais c’est supportable, le port du sac est lourd mais ça le fait, on découvre la beauté des paysages, quelle est belle la Vendée ! on n’est un petit groupe de 5, on décide de manger au km 40, histoire de se requinqué, une fois fini, je remballe et au bout d’un km, je me souviens avoir laissé mes lunettes sur le muret, alors comme dit l’expression « Quand on n’a pas de tête, on n’a des jambes » donc demi tour. Le groupe m’attends, on finira au km 60 vers minuit. Rincé mais contente, un brin de toilette et au lit. J’ai pas de difficulté à dormir, et heureusement car entre les ronflements, les arrivées des participants, le bruit de la couverture de survie du voisin, faut être solide ! Vendredi, 5h du mat, Jeanine pense me réveiller et secoue mon voisin, elle me demande de décoller, en 5 minutes, je plie tout, elle n’a pas fermer l’œil et veut dormir dans un gîte au km 120, je lui trouve, tout se passe bien jusqu’au km 80, on arrive au point bagage, quel accueil !! saucisson, fromage, chocolat … etc faut pas grand chose pour être heureux! Un brin de toilette et c’est reparti ! on n’ attaque Mervent-Vouvant, le dénivelé est rude et il fait très chaud. Arrivée au bar Mélusine, Jeanine commence a peiné, on décide de faire une pause, sauf que plus de gaz dans le camping gaz, dommage ! Et c’est reparti, plus on avance et plus Jeanine est fatiguée, sortie de Mervent, elle n’en peu plus, je décide trouver un gite plus tôt au km 112. Mais arrivée au km 109km, c’est le coup de chaud, je sollicite des personnes pour l’emmener au gîte, heureusement, il y a des gens sympas. Me voila seule, je trace jusqu’au km 112, je pointe à lutine et je trouve le gîte, une bonne douche et dodo, sauf que je dors par intermittence, mes 10 kms de retard tourne en boucle dans mon cerveau.J’arrive à Foussais à 5h30, une pause de 30 minutes, et je repars, je veux enchainer et avancer, je passe donc le point bagage dans les temps, vidée et épuisée, je pensais récupérer mon bagage sauf que je n’ai pas du lire tout le truc, du coup je ne peux pas me ravitaillée pour les 2 prochains jours. Après une heure de repos, je repars avec deux gars, sauf qu’on est pas sur le même rythme, ils rêvent d’une sieste, je rêve de mon arrivée. Je fais une pause au camping de la Tardière ou je cherche la boite aux lettres un bon moment, je rencontre deux autres gars très sympa. La dernière étape est difficile, je me casse la gueule sur une souche, je me perds avant d’arrivé à Mouilleron, puis il fait vite nuit, les kms sont longs, je vois la lumière de Bazoges mais j’ai l’impression que je la contourne, aux ouches, je me rends compte que je ne peux pas y dormir, étant allergique à la pelouse, je prends l’option de l’abri bus, je m’installe, 1h passe, quelqu’un me crie dans les oreilles » Madame, ca va? vous avez bu ? non je dors, je fais une marche, « vous êtes sure de ne pas faire un coma éthylique ? » oui je suis sûre, laissez moi dormir, à ce moment là, je remballe et je décide de dormir ailleurs.
Dimanche, déjà ! je me rends compte que j’ai marché sur une amplitude de vendredi soir 3h à hier soir minuit, je me secoue pour les derniers 20 kms, je rêve d’un café, sauf que les rues sont désertes à 6h du mat alors je marche, j’entends une rave-party, je flippe un peu de passer devant. Oh, un petit chien me saute dessus, peut-être que son maitre est dans le coin ? bingo ! je m’invite chez lui pour prendre un café, je vois bien qu’il est plus intéressé par le rugby que par mon périple, en tout cas je me sens mieux.
Je pointe à la Morlière ou je retrouve les deux gars du camping, je leur demande de me porter, les derniers kms sont les plus durs.
Bilan, je passe l’arrivée à 11h, ému, heureuse et fière !
Je réalise que c’est mon mental qui m’a guidé, dans les moments difficiles, j’ai toujours visualisé mon arrivée, j’ai chanté, j’ai parlé toute soute seule, j’ai compté ma vitesse moyenne et j’ai profité de cette soif d’avancer et du contact avec la nature
Une belle expérience, des moments inoubliables, pas une goute de regrets et de belles rencontres
Merci à vous personnellement et à toute l’équipe des jaunes
Emilie
Denis DAVIAU a bouclé son 200 km en moins de 2 jours (47 heures) !!!
Par le présent, je souhaite à nouveau vous remercier de votre excellente organisation de cette marche de longue durée et également vous faire part de mon retour d’expérience. La grandeur et la réussite de votre marche (unanime succès) répondent à de multiples paramètres, à savoir:- la beauté des sites et paysages parcourus tout au long de ces 200 kms;
- la diversité des chemins empruntés et paysages variés et boisés ;
- les villages ruraux traversées;
- les rivières et rus franchis et longés.
- les difficultés de l’épreuve proprement dite
- l’accumulation des kilomètres (enchainement des étapes sans récupération). Le charme de cette épreuve relève de l’enchainement sans véritable repos (confortable), cela diffère des marches de 50 kms auxquelles il est possible de se reposer à l’issue (douche, massage, restauration);
- les marches nocturnes donnent un tout autre aspect à ces difficultés mais compte tenu de la chaleur diurne, il était nécessaire de marcher la nuit. Les distances modifiées (impression), le rythme de la vitesse ralenti et la lutte contre le sommeil forment un cocktail détonnant et surtout met à l’épreuve le moral du marcheur;
- l’utilisation de topo-guide demande une préparation en amont, notamment la nuit. Cette difficulté m’a été grandement facilité du fait d’être toujours accompagné d’un marcheur qui connaissait parfaitement le parcours. Cette épreuve nécessite de trouver un binôme indissociable et complémentaire, un camarade marcheur est indispensable pour affronter les moments difficiles, notamment la nuit.
- l’épreuve est découpée en 10 étapes de 20 km, ces sections sont très appréciables pour rythmer son parcours; gérer son alimentation, ses ravitaillements et ses récupérations. Ces différentes étapes étaient toutes aussi difficiles à franchir les unes que les autres. Elles comportent toutes des difficultés et ce jusqu’à l’arrivée. Ces obstacles fomentent véritablement la dureté de l’épreuve, le marcheur doit toujours se préserver (en garder un peu sous la semelle) pour gravir toutes les étapes.
- débuter l’épreuve un peu plus tôt, notamment si les journées sont chaudes. Le rassemblement à 6h00 pour un départ à 7h30 serait parfait;